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À Gaza, le bien et le mal n’existent plus

Nous sommes chanceux et en sécurité de vivre ici au Québec où nous vivons en paix. À l’autre bout de la planète, il y a cette tragédie à Gaza avec tous ces morts. Au 5 avril 2024, le bilan en quelques semaines de guerre à peine était de 33 037 morts et de 75 668 blessés dans la bande de Gaza et de 1 139 morts et 8 730 blessés en Israël. Le pire, c’est que cette guerre semble être totalement inutile, un peu comme si la vie humaine ne valait rien.

On se demande alors comment ce Dieu, créateur de l’univers et infiniment bon, puisse permettre un tel carnage, notamment entre gens de religions différentes. Cette guerre a raflé tout ce qui existe de bon et d’humain: des civils, des femmes, des enfants, des hôpitaux, des écoles et des maisons, des infrastructures civiles complètement détruites, ne laissant aux survivants autre chose que la famine. Si Dieu existe, jouerait-il à un jeu macabre et immoral en laissant les êtres humains s’entretuer ? Dans un tel cas, je crois que Dieu n’existe pas.

Comment comprendre ce qui se passe à Gaza ?

J’ai essayé de comprendre ce qui se passe à Gaza et j’en suis venu à la conclusion que le bien et du mal n’existent pas. Seule la nature, qui a survécu à l’évolution du monde, au passage de milliers d’années, pourrait nous le faire comprendre. Un peu comme tous ces animaux issus d’une évolution qui les auraient rendus presque parfaits, qui les aurait sculptés et dessinés tout au cours d’une longue évolution d’adaptation des espèces.

La beauté de ces animaux, c’est que contrairement aux hommes, ils sont inconscients du bien et du mal. Ils ne se font pas la guerre, mais luttent pour leur survie. Pour eux, le bien et le mal n’existent pas, et pour qui seules la vie et la mort existent. Et, c’est pour cette raison qu’ils ont survécu à tant d’années, parce qu’ils ont simplement voulu vivre et survivre, sans se demander ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Dieu ne serait autre chose que la nature elle-même, comme le dit Spinoza. Il se soucierait peu de l’immoralité des hommes. Il n’est que nature, une nature contre laquelle la morale des êtres humains peut être si destructive.

J’ai alors compris qu’à Gaza, ce sont les êtres humains qui ont tué la vie et non Dieu. Et que, le bien n’est autre chose que la vie et le mal autre chose que la mort.

Découvrir la formule de Dieu

Peut-être trouverions-nous aussi une réponse à ces questions dans les racines profondes de l’univers. Les plus grands physiciens n’ont-ils pas essayer de démontrer que les constantes cosmologiques sont si précises qu’une très faible divergence aurait mené l’univers au chaos rendant ainsi impossible la création de la vie. La vie ne saurait donc être que le fruit du hasard, sans l’intervention d’une entité suprême. La vie serait donc quelque chose d’extrêmement rare et précieux à l’échelle de l’univers.

Je me suis alors rappelé une citation de l’acteur William Shatner qui, dans sa biographie, explique que, lors d’un vol de tourisme spatial de Blue Origin, son regard s’est détourné de notre planète bleue vers l’étendue noire et infinie du cosmos.

Ce que William Shatner a dit a surpris tout le monde :

Tout ce que j’ai vu, c’est la mort.…Je me suis retourné vers la lumière de la maison. Je pouvais voir la courbure de la Terre, le beige du désert, le blanc des nuages et le bleu du ciel. C’était la vie. Nourrissante, qui nous soutient. La Terre Mère. Gaia.

Notre planète représente donc la vie, ni le bien, ni le mal, si rare et précieuse à l’échelle de l’univers. Pourquoi donc nous obstiner à la détruire. Nous sommes tous responsables du maintien de nos vies et de celles des autres, et de ce qui se passe à Gaza. Il faut tous ensemble condamner ce qui s’y passe.

Louis Bellemare

Published inÉconomie mondialefrançaisGénéral

4 Comments

  1. Patrice Caron Patrice Caron

    En plus de lire beaucoup sur ce sujet d’actualité, telle actualité qui dure depuis la nuit des temps, récemment, j’ai eu la chance de regarder deux émissions d’enquête sur France 24 qui m’ont davantage ouvert les yeux sur cette interminable haine entre ces deux groupes.
    Je me suis également rendu à Israël pour constater de visu l’imbroglio et la tourmente de cette région.  Malheureusement, il me semble que seule l’éradication de l’un des deux belligérants peut temporairement calmer le jeu, et c’est ce que Netanyahou fait présentement. Il vide la bande de Gaza de ses âmes, enfant, femme et homme et tout ce qui peut y vivre, ainsi que tout architecture pour que le message soit on ne peu plus clair, ceci est un “no mans land” jusqu’à ce qu’Israël décide de le repeupler à sa guise.
    La vie des Gazaouis n’avait pas de sens, cet endroit ressemblait plus à une prison qu’à une ville. Vu d’ici, on les craints, car les intégristes les démonisent et il devient difficile de départir le bien du mal. Les Israéliens, quant à eux, vivent comme dans une ville nord-américaine, donc nous sommes portés à leur accorder plus de crédibilité.
    Présentement, la bande de Gaza s’éteint et pleure.
    Sur l’échiquier mondial, le Canada se positionne de plus en plus vers une ouverture à la religion musulmane ( Trudeau n’est-il pas un grand ami de l’Aga Khan ). Malgré la crainte bâtît durant des décennies suite aux abus catholique et politique ( je pense ici aux années noires de Duplessis),  les Québécois doivent s’habituer à accueillir des populations religieuses pratiquantes en souhaitant que notre belle paix sociale, religieuse et athée demeure pour toujours. Dans ce texte, ce que je dis et tres petit par rapport au défi titanesque qu’est la paix de confession, surtout au moyen orient.

  2. Sylvain Mélançon Sylvain Mélançon

    Excellente réflexion Louis, un cri du coeur aussi. En ce lendemain du Jour de la Terre.

    Les êtes humains et les animaux luttent d’abord et avant tout:
    1. Pour se reproduire, et c’est par ce critère qu’on choisit un ou une compagne(on) de vie, même quand on ne veut pas ou plus d’enfant.
    2. Pour survivre, c-à-d pour garder ou trouver une sécurité et un certain confort. C’est très très difficile d’y renoncer librement, intentionnellement.

    Quand un phénomène très improbable se produit, comme la vie sur la planète terre, ça peut être un effet du hasard. Même les événements extrêmement rares peuvent arriver.

  3. Jean-Claude Cloutier Jean-Claude Cloutier

    Quant à moi, la notion de bien et de mal existe bel et bien chez les humains. C’est une des choses qui nous distingue des autres animaux et c’est pourquoi une grande partie de l’Humanité est révoltée par le massacre qui se continue à Gaza et en Cisjordanie. D’ailleurs, pour continuer les références au Dieu de la Bible, c’est pour avoir voulu acquérir la science du bien et du mal qu’Adam et Ève ont été chassés du paradis terrestre. Et c’est le même Dieu qui a dit aux Hébreux qu’ils étaient son peuple choisi et qu’il leur donnait le pays qui est aujourd’hui Israël, incluant la Palestine. Il n’y a pas que l’Iran qui est une théocratie.

  4. Noël Pellerin Noël Pellerin

    Les animaux survivent en n’ayant ni conscience du bien et du mal pcq la nature, le Dieu de Spinoza, a dans sa grande sagesse assuré un équilibre évolutif entre eux.

    Dans le cours de l’évolution, l’homme s’est sous trait, je ne sais par quel chemin, du grand mécanisme de régulation naturel, au point de le faire dérailler, en inventant le fusil notamnent, qui l’a fait passer du bas vers le haut de la chaîne alimentaire.
    Compte tenu de notre trajectoire évolutive tellement différente de celle des animaux, notre survie comme humain est lié à la primauté qu’on doit accorder au bien, à la valeur humaniste. C’est mal barré. La prémisse en science économique qui me semblait un peu gratuite à l’effet que chacun cherche à maximiser son bien-être personnel me semble de plus en plus juste. Au plus fort la poche, au plus gros missile la victoire.

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